Il ne faut pas confondre un avertisseur de radars avec les antiradars.
Qu’est-ce qu’un avertisseur de radars ?
Un avertisseur de radars est un système qui prévient l’automobiliste de la présence d’un radar. Leur mode de fonctionnement est différent et la législation qui s’y rapporte est différente également.
L’avertisseur de radars
Le principe est fort simple. Il repose sur une communauté d’utilisateurs en Europe qui se communiquent via une plateforme l’emplacement des radars fixes/mobiles. Si l’utilisateur repère un radar non signalé encore, il lui suffit de le signaler sur son appareil en appuyant sur quelques touches et dès ce moment, les autres utilisateurs sont informés de la présence du radar. Outre ce caractère participatif, la majorité des radars fixes est déjà repris dans l’appareil et cette base de données est mise à jour régulièrement/automatiquement.
Qu’en est-il des GPS ?
Notez que les GPS (Global Positioning System) actuels peuvent aussi être considérés (dans une moindre mesure toutefois puisque le côté communautaire/participatif y est exclu) comme avertisseurs de radars. Il est en effet repris dans les GPS une base de données où figure une liste relativement complète d’emplacement de radars (fixes ou endroits où sont souvent positionnés des radars mobiles). Selon le modèle de GPS, les mises à jour peuvent s’opérer automatiquement ou via une mise à jour manuelle (payant parfois).
L’antiradar (ou détecteur de radars)
Il s’agit d’un système qui permet de repérer et de brouiller le fonctionnement des radars. Les radars installés sur les routes envoient des signaux qui peuvent être perçus à partir de votre voiture, moyennant un équipement adéquat (antiradar ou détecteur de radar). L’appareil reçoit donc les signaux émis par le radar et informe l’automobiliste de la présence d’un radar. En quelque sorte, on peut donc dire que le détecteur permet de sentir à distance la présence d’un radar dans un certain périmètre.
Est-ce permis en Belgique ?
Les antiradars sont strictement interdits en Belgique, de même que dans la plupart des autres pays. En effet, la législation interdit et sanctionne la possession de toute forme d’équipement permettant d’entraver/empêcher/détecter la constatation d’infractions à la loi et à la circulation routière.
Les sanctions théoriques pour la possession d’un antiradar sont les suivantes :
- Saisie et destruction de l’appareil
- Amende entre 600€ et 6000€
- Emprisonnement de 15 jours à 3 mois
- Retrait du permis de 8 jours à 5 ans
En revanche, les avertisseurs de radars (qui, contrairement aux antiradars, ne sont pas prévus pour détecter les ondes ou faisceaux radars utilisés par les forces de l’ordre) sont actuellement tolérés en Belgique (du fait de l’absence d’un cadre clair dans la législation à ce sujet).
Et à l’étranger ?
Le constat est sensiblement le même à l’étranger : les antiradars sont interdits tandis que les avertisseurs de radars sont tolérés. Récemment toutefois, la France a voulu interdire purement et simplement toute équipement de type avertisseur de radars et retirer de la vente, tous les modèles existants. Après négociations, les acteurs du secteur sont toutefois arrivés à un compromis :
Les avertisseurs de radars sont repositionnés en « assistant d’aide à la conduite ». En conséquence, ces appareils ne sont notamment plus autorisés à matérialiser avec précision la présence d’un radar fixe ou mobile sur les routes, ainsi que celle des contrôles routiers opérés par les autorités. Ces dispositifs ne peuvent donc plus uniquement renseigner qu’une zone approximative dans laquelle se trouve un radar.
Toutefois, il reste autorisé de préciser les sections dangereuses et les points de danger précis. Notamment les passages à niveau, écoles, hôpitaux virage dangereux, zones de travaux routiers, chaussée glissante, accidents, embouteillages, …).
Et en France ?
En France, il faudra donc nécessairement disposer d’une nouvelle version d’avertisseur de radars ou mettre votre appareil existant à jour.
Sachez qu’en cas de non-conformité, vous risquez la saisie du dispositif et une contravention de 1500€.
Nous n’encourageons pas l’utilisation de tels appareils et certainement pas les antiradars dont l’utilisation est punie par la loi. Concernant les avertisseurs de radars, nous nuancerons cependant notre jugement. Tout dépend en fait de l’usage réel qu’il en est fait. Si le but premier d’un tel équipement est de ne pas se soucier des limitations de vitesse et de les transgresser, nous ne cautionnons pas ce genre d’attitude qui met votre propre sécurité en danger et surtout celles des autres automobilistes ! En revanche, s’il est fait usage de ce dispositif pour anticiper les problèmes que vous pourriez rencontrer sur la route (accidents, embouteillages,…) et assurer votre propre sécurité et celle des autres (ralentissement à certains endroits dangereux par exemple), l’achat d’un tel appareil peut s’avérer un bon investissement.
Remarque :
Il est bon de noter que ces dispositifs ne sont pas infaillibles. Prenons l’exemple d’un radar mobile, installé le temps d’une matinée par la police, sur une autoroute. La localisation du radar sur votre détecteur de radar n’apparaîtra que lorsque quelqu’un l’aura signalé. Et cela dépendra indirectement du nombre d’utilisateurs qui aura parcouru ce tronçon d’autoroute … Et si vous étiez le premier à être flashé ? Car comme pour toute chose, il faut bien un premier ! Restez donc vigilant et plus généralement, pour ne pas être flashé ou avoir d’accident respectez les limites de vitesse ! A bon entendeur …